Un site unique
Sur les contreforts du Vercors, un vignoble d’exception. Au cœur du Dauphiné, dans le parc naturel régional du Vercors, sur les terres ancestrales du Royans, le Domaine Mayoussier est un élégant château dont les origines remontent au 13ème siècle.
Autour de cette belle maison ayant traversé les siècles et son grand jardin – buis, platanes, tilleuls et acacia centenaires – se déploient les vignes, les noyers et un paysage sauvage préservé s’ouvrant sur les majestueuses montagnes du Vercors, les gorges de la Bourne, les Grands Goulets et la moraine du glacier qui descendait autrefois le long de la vallée de l’Isère.
Des origines remontant au Moyen-Âge
Les premières traces écrites du Domaine remontent au 13ème siècle. Pierro de Langon, chevalier Gascon de retour de Croisades avec le roi d’Angleterre Henri III, s’arrête au Château de Beauvoir, où Humbert II, dernier Dauphin indépendant, entretient une cour fastueuse digne des plus grandes maisons princières italiennes du Moyen Age. Les rois de France à l’époque ne sont encore que de grands seigneurs itinérants. A quelques kilomètres du Château, la plaine du Belle, où se trouve l’actuel Domaine Mayoussier, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre les familles nobles locales de Saint André et Hostun. Le Dauphin « donne mandemant » (un château) à Pierro, pour le représenter sur la dite plaine et imposer son autorité. Certaines fortifications de cette époque sont encore visibles au Domaine aujourd’hui.
Quelque siècles plus tard, parmi les occupants du Domaine, on retrouve un Seigneur de Bologne, qui donnera en partie son aspect actuel à la maison, avec ses deux tours. Sans doute protestant, le Seigneur de Bologne est contraint à l’exil et on a retrouvé ses descendants dans les Dom Tom, ou ils produisent du rhum !
Les guerres de religion n’épargnent pas le Royans et le Domaine se transforme en hôpital pour un temps.
Au début du 19ème siècle, la maison entre dans la famille Mayoussier et devient résidence d’été pour nos aïeux.
Une histoire viticole
Tout au long des âges la maison fut une résidence mais aussi une grande ferme avec ses terres, ses écuries, ses bergeries, son four à pain… et ses vignes !
Les anciens se rappellent y avoir fait les vendanges avec « beaucoup de monde » et d’un « très grand fouloir ». Nous avons également retrouvé une vingtaine de grands tonneaux dans les caves, ce qui laisse imaginer une production conséquente.
Nos recherches ces dernières années ont confirmé l’histoire viticole du Royans, et de l’Isère en général, puisqu’en 1860 le département comptait plusieurs milliers d’hectares de vignes. Le prochain projet est d’ailleurs la plantation d’une nouvelle parcelle de Persan, cépage rouge autochtone mentionné par Montaigne lors de son passage en Maurienne au 16ème siècle.
On trouvait jadis ce cépage tout le long de l’Isère jusqu’à Romans, c’est donc naturel qu’il revienne s’implanter chez nous, clin d’œil également à nos racines familiales savoyardes.